Assez des conspirations !
Published on octobre 24, 2008 par Spotless Mind
Suite aux attentats du 11-Septembre, un phénomène médiatique, politique et culturel de « moquerie » a rapidement émergé et s’est développé. Il y a ceux qui pensent que l’on devrait arrêter d’utiliser le terme de « complot » en référence à ces attentats, comme si cela revenait à désigner des « auteurs anonymes » ayant utilisé de jeunes gens d’une seule religion et de nationalités diverses comme de vulgaires outils dans l’exécution d’un complot qui les a dépassés (leur intellect, leur capacité à planifier et leur misérable vision de l’impact et des conséquences [de leurs actes]).
Ce phénomène, qui a immédiatement suivi le 11/9, les dirigeants, les maîtres et les spectateurs en ont fait, à ce moment-là, une rhétorique. Il était évident que le phénomène lui-même faisait partie du complot, avec le but d’en nier l’existence en le ridiculisant de manière « comique », masquant ainsi « la plus grande conspiration » de l’histoire de la politique moderne, comme la décrivent de nombreux intellectuels et chercheurs.
Bien que personne ne dispose d’assez de preuves pour prouver ou réfuter une théorie du complot, le sujet devrait être ouvert au débat et à la discussion. Le débat doit se fonder sur l’ouverture d’esprit, s’appuyer sur des informations documentées et se faire en accord avec la logique du droit à connaître la vérité au sujet d’un événement majeur, qui a eu un impact immense sur les vies des Américains et des musulmans dans le monde, qui a affecté la paix et la sécurité mondiale et continue à le faire. Des discussions ouvertes et vigoureuses doivent se tenir au sujet des divers récits entourant cet événement, des discussions que personne ne devrait restreindre ou censurer.
Cet article a pour objectif de contribuer à ce qui peut être considéré comme une exigence de liberté et de droit de savoir et à ce qui est requis pour la documentation des informations. Commençons donc avec la documentation des informations. Croire au récit des néoconservateurs concernant les attentats du 11/9 nécessite de faire confiance à ces personnes et à l’histoire qu’ils ont construite et relayée sur la base d’informations spécifiques.
A-t-on raison de leur faire confiance?
Un des livres qui débattent de la « version officielle » de la tragédie du 11-Septembre est 9/11 & the American Empire: Intellectuals Speak Out [Le 11/9 et l’Empire américain : des intellectuels prennent la parole – NdT: non disponible en français] sous la direction de David Ray Griffin et Peter Dale Scott et auquel ont contribué nombre de chercheurs, intellectuels et professeurs d’université dont aucun ne croit à la version officielle des attentats. Les éditeurs du livre ont dit que ces chercheurs, qui n’appartiennent pas aux courants dominants, ont trouvé des preuves qui réfutent la version officielle sur qui est responsable des attentats du 11/9.
Morgan Reynolds est professeur à l’université A&M au Texas, et ancien membre de l’Administration Bush. Il est persuadé que le 11/9 a été mené par des individus ayant des liens avec l’Administration américaine dans le but d’ancrer sa domination sur le monde. Il y a aussi Richard Falk, un professeur de droit international et président de la Nuclear Age Peace Foundation [Fondation pour la paix à l’âge du nucléaire] qui affirme que l’Administration Bush a, soit laissé le 11/9 se produire, soit directement agi pour faciliter les attaques de manière à légitimer ses opérations internationales actuelles. Ce qui soulève le plus de soupçons est cette crainte profonde de débattre de la vérité sur ce qui s’est passé ce jour-là, de sorte que les sombres et horribles secrets ne soient pas découverts.
Karen Kwiatkowski, une universitaire qui a servi dans l’armée des États-Unis pendant 20 ans, jusqu’en 2003, raconte qu’elle était au ministère de la Défense US [le Pentagone] le 11 septembre 2001, et qu’aucun des membres de la Commission du 11/9 chargée d’enquêter sur les attentats, n’a été capable d’évaluer les preuves d’un point de vue technique. Elle affirme également qu’elle n’a vu ni les débris de l’avion qui s’est supposément écrasé sur le Pentagone, ni aucun élément de destruction qui puisse être attribué à une attaque aérienne. Steven E. Jones, un professeur de Sciences Physiques à l’Université de Brigham Young a ajouté que la manière dont les Tours jumelles et le World Trade Center 7 se sont effondrés n’était pas expliquée par le rapport officiel. Il soutient que ce ne sont pas les avions qui ont détruit les bâtiments ; l’explication la plus immédiate et la plus logique scientifiquement est que l’effondrement a été causé par une démolition contrôlée utilisant des explosifs mis en place préalablement.
David Ray Griffin a dit que le comportement que l’armée américaine le 11 Septembre était l’indication d’une implication des militaires dans les attaques, et que l’effondrement du World Trade Centre 7 est un exemple de démolition contrôlée utilisant des explosifs disposés dans tout le bâtiment avant les attentats.
La suspicion croissante entourant le récit des faucons néoconservateurs concernant les attentats du 11/9 a poussé des élites et des collectifs de citoyens américains à conduire une « recherche scientifique collective » sur ce qui s’est réellement passé le 11 septembre 2001. Un exemple de ces efforts collectifs est la création du Mouvement pour la Vérité sur le 11/9, qui est mené par une cinquantaine d’universitaires et d’intellectuels, parmi lesquels quelques experts militaires à la retraite.
Dans son témoignage au Congrès des États-Unis, Condoleezza Rice, conseillère à la Sécurité Nationale à l’époque, a concédé que le Président George Bush avait reçu une note confidentielle un mois avant le 11 Septembre, détaillant l’intention qu’avait ben Laden de lancer une attaque contre les États-Unis en utilisant des avions détournés. La note était intitulée, ‘ben Laden déterminé à frapper les États-Unis’. Néanmoins [selon Rice] cette note n’indiquait ni la date exacte, ni l’endroit, ni la méthode employée. Rice a ajouté que personne n’aurait pu imaginer des détournements d’avion dans le but de les écraser sur des immeubles.
Richard A. Clarke, l’ancien conseiller en chef sur le contre-terrorisme au Conseil de la Sécurité Nationale des États-Unis, a clairement affirmé que l’Administration américaine a ignoré la menace d’al-Qaïda avant les attentats du 11/9, bien qu’au courant de ces menaces. Clarke a ajouté que George Tenet, l’ancien directeur de la CIA, et lui, ont toujours été désolés de voir qu’al-Qaïda et la menace qu’elle représentait n’ont pas été prises au sérieux par l’Administration, même après les attaques du 11/9 et la disparition de ben Laden en Afghanistan, l’Administration voulait frapper l’Irak immédiatement, malgré l’absence de preuves liant l’Irak et les attentats.
Michael Meacher, un membre confirmé du parlement britannique et ancien ministre de l’Environnement (1997-2003) a écrit dans son article intitulé, ‘Cette guerre contre le terrorisme est fausse’, publié dans le Guardian du 6 septembre 2003 :
“Nous savons qu’au moins 11 pays ont alerté préalablement les États-Unis des attaques du 11/9 … [Il y avait une information selon laquelle] 200 terroristes préparaient une grosse opération (Daily Telegraph, le 16 septembre 2001). La liste fournie incluait le nom de quatre pirates de l’air du 11/9, aucun d’eux n’a été arrêté… Le premier détournement d’avion a été suspecté dès 8h20 et le dernier avion détourné s’est écrasé en Pennsylvanie à 10h06. Aucun chasseur n’a décollé [de la base aérienne d’Andrews à 15km de Washington] jusqu’à ce que le troisième avion ait percuté le Pentagone à 9h38. Pourquoi ? Il y avait des procédures standard d’interception pour les avions détournés avant le 11/9. Entre septembre 2000 et juin 2001, les militaires américains ont lancé des chasseurs à 67 reprises pour intercepter des avions suspects (AP, le 13 août 2002)… Cette inaction est-elle simplement le résultat de la négligence ou de l’ignorance de certaines personnes à des postes clés? Ou bien les opérations de sécurité aérienne avaient-elles délibérément été suspendues le 11 septembre 2001 ? Si tel est le cas, pourquoi et qui en a donné l’ordre ?"
Toutes ces informations provenant de sources diverses prouvent bien que le récit officiel du 11/9 n’est pas valide, que des officiers de haut rang étaient au courant de ce qui allait se passer et que les procédures standards ont été suspendues à ce moment-là. Toutes ces preuves révèlent l’existence d’un complot de quelque façon. Le cœur du complot n’est-il pas le déni absolu et le fait de terroriser quiconque en parle, que ce soit sous le nom de "complot” ou “mauvais calcul” ou “supercherie idiote” ou “plan machiavélique” ou "stratégie américaine pour l’hégémonie au 21ème siècle" instigué par un puissant séisme ?
Article paru sur le site du journal international arabe Asharq Al Awsat
Article original : Enough Conspiracies!
Traduction par Spotless Mind