France-Barbarie 2016
France-Barbarie 2016
Le Point du 21 juillet 2016 a fourni à ses lecteurs une occasion de lire les délires de trois intéllectuels français: Dominique Moïsi, Pascal Bruckner et Bernard-Henry Lévy. Ces récits constituent des documents historiques.
Dominique Moïsi: “Vivre à l’ombre de la menace terroriste doit renforcer un sentiment d’insécurité qui vous pousse tout à la fois à regarder plus attentivement la réalité autour de vous et à un sentiment collectif plus fort…Je suis surpris que, dans le débat français qui a suivi la tragédie de Nice, on ait si peu fait référence à l’exemple israélien. […] Il faut se méfier des ‘bolchéviques de l’Etat de droit’. […] L’ennemi est intelligent, même si ses exécutants (ses petites mains du crime) ne le sont pas. Il nous connaît et nous comprend mieux que nous ne le connaissons et ne le comprenons. Il sait où, quand et comment nous frapper, quand nous baissons un peu la garde pour souffler après un effort intense.” (Le Point, 21 juillet 2016, p. 38-39)
Pascal Bruckner: “Défilés, grèves incessantes, émeutes à Paris, Nantes, Rennes, le spectacle d’un pays sorti de l’Histoire qui fait joujou avec les arrêts de travail comme si on était encore dans les années 60. […] Il est bon de participer à la coalition internationale [contre le terrorisme] …mais il faut aussi rapatrier la guerre: à savoir mener sur notre territoire une guerre de l’ombre juridique, policière, secrète, au lieu de se contenter d’une présence rassurante, mais inefficace, de soldats en armes dans les rues, Il faudra sans doute, et de manière préventive, traîter en ennemis potentiels les 1000 ou 5000 suspects radicaux qui sont identifiés. […] D’autres pays confrontés au terrorisme peuvent également nous inspirer: le Maroc, l’Algérie, et bien sûr Israël. […] Le terrorisme contemporain […] veut faire du chiffre et se tient dans l’obsession du calcul […] Ces tueurs prétendent incarner la race supérieure qui va éliminer la vermine que nous sommes …Ils peuvent nous éliminer, car nous ne comptons pas plus que des cafards ou des rats. […] Les grands théoriciens du djihadisme sont des théologiens tout à fait informés. La violence de l’acte sera d’autant plus radicale que les kamikazes ont péché avant, ont forniqué, pris de la drogue, bu de l’alcool. Il faut alors se repentir en versant le sang. Ils ont lu un seul livre, le Coran, car le Coran renferme tous les livres et les rend inutiles. […] Nous [la France] sommes la nation athée et impie par excellence.” (Le Point, 21 juillet 2016, p. 40-42)
Bernard-Henry Lévy: “Daech, c’est le califat plus Twitter. C’est l’ubérisation d’un terrorisme de proximité et de masse. C’est l’influence sans contact, par contagion et suggestion éclair. Stade suprême d’un nihilisme né dans les boues et les brumes du XXe siècle et parvenu au terme de sa folle course. On peut être un soldat de la nouvelle armée et n’avoir jamais été ni recruté, ni formé, ni même approché. […] Quoi? Un islamiste qui n’allait pas à la mosquée? qui ne faisait pas le ramadan? qui dansait la salsa? qui buvait des bières? Eh oui. Can l’islamisme, on ne le répétera jamais assez, n’est pas une religion, mais une politique. Ce n’est, plus exactement, une version de l’islam que pour autant que c’est, d’abord, une variante de cette forme générique de politique qui s’appelle, depuis un siècle, le fascisme.”