Le mécanisme du silence
Le texte ci-bas se trouve dans le livre “Le mythe du 11. septembre – à la recherche de la vérité” (en version originale, allemande: Mythos 9/11 – Der Wahrheit auf der Spur) par Gerhard Wisneswki. Ce livre n’existe qu’en version originale en allemand. Néanmoins, avec la permission de l’auteur, nous présentons ici un chapitre important, traduit de l’allemand, de ce livre excellent. Le livre, qui se base sur des centaines de documents fiables et vérifiables, démonte le mythe officiel sur les évènements du 11. septembre et propose à la société internationale un défi majeur
Le mécanisme du silence
Par Gerhard Wisnewski
Mais revenons en à notre sujet proprement dit, les mécanismes et manœuvres de la vraie conspiration du 11 septembre. Comment, me demande-t-on souvent, une conspiration d’une telle ampleur pourrait-elle être gardée secrète? N’aurait-il pas dû se trouver par douzaines des personnes prêtes à vendre la mèche? À cela on peut répondre qu’il n’en va pas nécessairement ainsi, car des mécanismes efficaces, cachés comme visibles, s’y opposent.
Parmi les mécanismes implicites les plus importants, on doit en premier lieu citer «la spirale du silence», phénomène postulé par Elisabeth Noelle-Neumann, spécialiste de la communication. Comme journaliste ayant travaillé d’abord pour le journal nazi Das Reich, dont elle fut congédiée sur ordre de Goebbels, Noelle-Neumann a sans doute très bien perçu ce dangereux mécanisme totalitaire : les gens soupçonnent, sentent et anticipent les opinions qu’on attend d’eux, et se tiennent cois. Or plus on se tait, plus grande est la pression pour qu’à l’avenir on continue à le faire, jusqu’à ce qu’il devienne tout à fait impensable d’émettre ne serait-ce qu’une opinion qui se tienne. Le temps joue par conséquent un rôle extrêmement important pour ce qui est de briser la spirale du silence : plus on attend et plus cela devient difficile.
Pour que ladite spirale apparaisse, il suffit amplement que le Président, le chef ou quelque autre numéro un impose son opinion. Une pression n’est pas même nécessaire, la spirale du silence ayant déjà en elle-même une très grande efficacité sur une base «librement acceptée». Il est évident cependant que cette dynamique propre peut être considérablement amplifiée par le recours à des mécanismes qui se concrétisent sous forme d’ordres donnés ou par la répression. Là encore, il faut faire une distinction entre les sanctions explicites et les sanctions implicites. Ces dernières atteignent leur but, quand une personne récalcitrante n’est pas menacée directement de renvoi ou d’autres sanctions, mais que cette menace plane néanmoins comme une possibilité réelle, par exemple du fait de l’existence de précédents. Par sanctions explicites il faut comprendre celles où des désagréments possibles sont formulés expressément.
«Pourquoi personne ne dit-il rien?» demande-t-on sans cesse à la légère à propos des événements du 11 septembre. Il faut comprendre que dans les organisations militaires la spirale du silence implicite inhérente au système peut être encore renforcée par des sanctions explicites, lesquelles peuvent mener à un bris de carrière, à un changement de mode de vie, et, dans des cas extrêmes, à des peines de prison à vie ou même à la peine de mort (pour trahison, par exemple). Il est assez clair qu’il y a là un obstacle très considérable.
En dehors du courage, il faut bien entendu déjà avoir les renseignements à disposition pour pouvoir envisager de prendre le risque de les divulguer. Or l’apparat militaire a justement cela d’inhérent qu’il obéit sur un mot venu d’en haut sans poser de question. Tel est précisément le propre de toute organisation militaire. S’attendre donc à y trouver de providentiels «vendeurs de mèche», n’est, tout compte fait, guère réaliste, et ce, d’autant plus que dans le cas des événements du 11 septembre, il se peut très bien que nous ayons affaire à une «structure dans une structure», donc à une structure dans laquelle peut exister un système de sanction d’un type tout différent de celui en vigueur dans l’armée.
Dans ces événements, à côté de la spirale du silence, nous avons affaire également à un autre phénomène, celui-là pourrait-on dire «humain», à savoir l’intégration de ce qui ne peut être intégré, en l’occurrence l’existence côte à côte de deux vérités et de deux réalités entièrement contradictoires dans un seul et même cerveau. Ce que George Orwell dans son roman désormais devenu réalité 1984 dénomme «double pensée» est, depuis le 11 septembre 2001, un phénomène très largement répandu : les gens se conduisent dans la vie quotidienne de manière tout à fait normale, se livrent par exemple à un travail qui exige d’eux une pensée logique à un degré élevé, mais, le soir, lorsqu’ils allument la télévision, se mettent pour ainsi dire à croire au père Noël. Ils gobent littéralement qu’un jour deux gros avions de ligne peuvent tout simplement s’évanouir dans les airs, ils croient que des gratte-ciel à la structure métallique peuvent, à la suite d’un incendie, s’écrouler sur eux-mêmes, et ce, bien qu’une telle chose ne se soit jamais produite auparavant, ou encore ils avalent tout rond que des pilotes amateurs pourraient piloter avec la plus grande dextérité deux gros Boeing. Et ainsi de suite.
La liste des suppositions en rapport avec le mythe du 11 septembre est longue et les contradictions peuvent s’y côtoyer si étroitement qu’on les entend littéralement grincer. Tel est le cas, par exemple, des déclarations du maire de Shanksville, Ernie Stull, qui peut afficher un air décontenancé pour ce qui est de l’endroit où s’est écrasé le vol 93, tout en croyant à la version officielle.
Un autre exemple est fourni par le livre Todes-Flug UA 93 de Jere Longman. Il s’agit d’un cheminement tortueux de trois cents pages entre des trouvailles, qui, tout compte fait, ne s’intègrent pas dans la version officielle, et la croyance ferme en cette dernière. C’est ainsi que l’auteur décrit paragraphe après paragraphe l’innocence de Ziad Jarrah, ravisseur prétendu du vol 93, et qu’il intègre cela dans la version officielle au moyen d’un artifice : l’ensemble ne serait qu’une astuce tirée du manuel d’Al-Kaïda. Longman n’oublie pas non plus de mentionner le fait que Jarrah n’était pas un bon pilote. Il est également surprenant de constater qu’il consacre des pages entières à disserter sur le lieu de l’accident de Shanksville, sans parvenir à la conclusion qu’à l’endroit en question jamais un Boeing 757 n’a pu s’écraser. Arrivé à ce point, il s’interroge toutefois brièvement en émettant quelques hypothèses : «Peut-être ne s’agissait-il pas d’un avion transportant des passagers» ou «Où étaient les personnes? Où sont les corps?» Longman parvient à tout cela en accumulant à longueur de pages des documents allant à l’encontre de la thèse officielle, mais sans pour autant remettre un seul instant cette dernière en cause. Cela relève très précisément de cette double-pensée, contre laquelle George Orwell nous mettait en garde, et qui, si les choses se passent selon la volonté des puissants, devrait à l’avenir déterminer notre activité mentale.
Pour autant, on ne peut accuser Ernie Stull, ni des hommes comme Longman, d’un mauvais dessein. Le fait est que la pensée se déforme tout simplement sous la forte pression d’opinion exercée sur le public, d’où il résulte que sont introduites de force dans une seule et même tête des choses qui ne pourraient sinon en aucun cas y trouver place. Ici encore, il faut distinguer des aspects implicites et des aspects explicites. D’eux-mêmes les gens se refusent à croire à quelque chose d’aussi horrible qu’une conspiration intérieure menant à l’assassinat de trois mille personnes ou plus. On se heurte là à des interdits massifs analogues à ceux que l’on observe chez les enfants maltraités par leurs parents : on ne peut tout simplement pas croire que ces derniers puissent être des criminels. Jusqu’ici, il n’est pas encore nécessaire du tout d’exercer depuis l’extérieur une pression sur l’opinion pour empêcher quelqu’un de se livrer à une réflexion complète à propos de mécanismes comme ceux en question ici. Mais quand l’enfant est de plus (explicitement) menacé par celui qui le tourmente, il s’enferme alors habituellement dans un mutisme total…
Nous pouvons constater, maintenant que plusieurs contributions médiatiques critiques sur le 11 septembre ont été diffusées, comment toute sorte de pressions extérieures ont été exercées pour renforcer une spirale du silence qui, de toute façon, existe dans cette affaire. Dans le cas de Willy Brunner et dans le mien, ces pressions ont culminé dans des campagnes de calomnie publiques et une interdiction d’emploi à la Westdeutsche Rundfunk. D’autres auteurs ont été catalogués à l’extrême droite, comme récemment dans une soirée thématique sur les théories de la conjuration, sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte, le 13 avril 2004.
Pour un auteur allemand, cela est naturellement déjà en soi un reproche dangereux pour son existence. De surcroît, on a essayé d’ajouter un tour supplémentaire décisif à la spirale du silence en comparant les sceptiques du 11 septembre aux «négationnistes d’Auschwitz», c’est-à-dire à ceux qui contestent que des millions de Juifs furent exterminés dans les camps de concentration nazis.